Une nouvelle émission proposée par Ronald Bustamente, membre de l'association "Amérique Latine, Culture et Libertés fondamentales.
Originaire du Pérou, Ronald Bustamente vit en France depuis une trentaine d'années. Actuellement dans la Drôme, Il a vécu à Digne les bains quelques années avec sa famille.
Pour cette seconde émission,Ronald Bustamente revient sur la situation actuelle au Pérou.
Pérou: Trois mois de manifestations pour le droit à exister
Depuis trois mois le peuple péruvien mène une lutte acharnée au niveau national, défendant le droit d'exister, de mener le développement conformément aux besoins et intérêts en tant que peuple, pour la conservation du territoire, des terres et des ressources naturelles.
Les exploitations minières entre autres, l'eau, la santé et l'environnement.
En juin 2021, il y avait 47 338 concessions minières, sur 18 957 980 ha. (189 579,8 km2) 14% du territoire national. Sans compter la prédation constante de l’ Amazonie Péruvienne et ses 782 880 km2.
Si vous souhaitez réagir, voici l'adresse de courriel de Ronald Bustamente : ameriquelatine.clf@gmail.com
Contact : 06 43 15 21 98
Originaire du Pérou, Ronald Bustamente vit en France depuis une trentaine d'années. Actuellement dans la Drôme, Il a vécu à Digne les bains quelques années avec sa famille.
Pour cette seconde émission,Ronald Bustamente revient sur la situation actuelle au Pérou.
Pérou: Trois mois de manifestations pour le droit à exister
Depuis trois mois le peuple péruvien mène une lutte acharnée au niveau national, défendant le droit d'exister, de mener le développement conformément aux besoins et intérêts en tant que peuple, pour la conservation du territoire, des terres et des ressources naturelles.
Les exploitations minières entre autres, l'eau, la santé et l'environnement.
En juin 2021, il y avait 47 338 concessions minières, sur 18 957 980 ha. (189 579,8 km2) 14% du territoire national. Sans compter la prédation constante de l’ Amazonie Péruvienne et ses 782 880 km2.
Si vous souhaitez réagir, voici l'adresse de courriel de Ronald Bustamente : ameriquelatine.clf@gmail.com
Contact : 06 43 15 21 98
Quelques remarques faites par M. Pedro Arrojo Agudo, Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement. Mission Pérou, décembre 2022.
- La priorité est donnée aux concessions d'eau pour les sociétés minières, les agro-exportateurs qui mettent en danger la potabilité et la disponibilité de l'eau pour la consommation humaine.
- Dans la ville de Cajamarca, 70% de la population boit les eaux utilisées auparavant par la société minière Yanacocha Newmont.
Yanacocha Newmont a asséché les sources à la source du Rio Grande, qui alimentait historiquement la ville.
- Dans la province d'Espinar à Cusco, des analyses ont permis de démontrer la présence de contaminants toxiques graves émis par la société minière Las Bambas.
- Selon le ministère de la Santé, plus de 10 millions de Péruviens, représentant 31,15% de la population, ingèrent des toxines, comme les métaux lourds, avec l'eau des zones extractivistes : plus de la moitié de la population de Pasco, Puno, Amazonas, Callao, Madre de Dios, Moquegua, Cusco, Ucayali et 100% de la population de Lambayeque.
Dégâts environnementaux : assèchement des lagunes, des zones humides et des sources, disparition d'espèces et mort de poissons.
- Depuis 1997, il y a eu plus de 1 000 déversements de pétrole dans le pays, avec une grave contamination des eaux, des lits des rivières et de leurs environs en Amazonie qui affectent gravement les peuples autochtones. Aucune mesure de prévention ou de réparation.
Violence d'État
Avec une forte répression la Police et l’Armée ont causé en trois mois, plus de 60 morts, et des centaines de blessés. Ainsi ils contreviennent au droit d'expression, d'organisation et de protestation exprimé dans la Constitution, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Répression dirigée principalement contre les communautés paysannes et les peuples quechua et aymara.
Militarisation de la région de Puno, occupation des centres de population, cantonnement des troupes dans les communautés.
Incriminations pour association illicite, terrorisme, vandalisme, trafiquants de drogue, exploitation minière illégale, voire forces boliviennes. Utilisation de la presse et de la télévision de masse pour répandre ces distorsions.
Entrée de la police avec des voitures blindées à l'Université de San Marcos, violence brutale contre les étudiants et les paysans quechuas et aymaras hébergés à l'université pendant les manifestations.
Aux étudiants détenus, multiples agressions sexuelles à l'intérieur des commissariats. Palpations et fouilles corporelles injustifiées.
Agression de manifestants lors du transfert vers les locaux de la police.
Avocats empêchés de rencontrer les détenus.
Avocat agressé physiquement pour avoir tenté de défendre des détenus, refus de fournir des informations sur les personnes.
Personnel de police sans identification, en civil, incitant ou commettant des actes de violence lors de manifestations, pour justifier des interventions brutales.
Les peuples en lutte demandent:
La cessation de l'état d'urgence nationale et la restauration des garanties constitutionnelles.
Non aux répressions meurtrières, aux intimidations, harcèlements.
Des mesures efficaces de réparation pour toutes les victimes et leurs familles.
Enquêter et punir, à la lumière de la justice internationale, les auteurs qui ont exécuté et donné l'ordre d'utiliser des moyens de guerre meurtriers contre un peuple qui a exercé pacifiquement le droit universellement reconnu de manifester.
Liberté de tous les détenus. Non aux poursuites judiciaires contre des centaines de manifestants en garde à vue.
Cessation de la répression policière et militaire. Retrait de l’ Armée de terre des peuples et des zones rurales de la région de Puno.
Respect de la Convention 169 sur la consultation préalable et les droits des peuples autochtones.
Cessation du racisme, de la qualification d'ignorants, de vandales, de terroristes, de délinquants, etc.
Hommage à notre droit d'exister, afin que de gros investissements ne continuent pas à empoisonner notre terre, notre air et surtout notre eau, nous tuent en masse en silence, pillent nos richesses naturelles avec des concessions accordées autoritairement.
Respect du droit du peuple péruvien à mener son développement conformément à ses propres besoins et intérêts, à la conservation de son territoire, de ses terres et à la libre disposition de ses ressources naturelles.
Prôner une Assemblée constituante pour élaborer démocratiquement une nouvelle Constitution n'est pas un crime.
- La priorité est donnée aux concessions d'eau pour les sociétés minières, les agro-exportateurs qui mettent en danger la potabilité et la disponibilité de l'eau pour la consommation humaine.
- Dans la ville de Cajamarca, 70% de la population boit les eaux utilisées auparavant par la société minière Yanacocha Newmont.
Yanacocha Newmont a asséché les sources à la source du Rio Grande, qui alimentait historiquement la ville.
- Dans la province d'Espinar à Cusco, des analyses ont permis de démontrer la présence de contaminants toxiques graves émis par la société minière Las Bambas.
- Selon le ministère de la Santé, plus de 10 millions de Péruviens, représentant 31,15% de la population, ingèrent des toxines, comme les métaux lourds, avec l'eau des zones extractivistes : plus de la moitié de la population de Pasco, Puno, Amazonas, Callao, Madre de Dios, Moquegua, Cusco, Ucayali et 100% de la population de Lambayeque.
Dégâts environnementaux : assèchement des lagunes, des zones humides et des sources, disparition d'espèces et mort de poissons.
- Depuis 1997, il y a eu plus de 1 000 déversements de pétrole dans le pays, avec une grave contamination des eaux, des lits des rivières et de leurs environs en Amazonie qui affectent gravement les peuples autochtones. Aucune mesure de prévention ou de réparation.
Violence d'État
Avec une forte répression la Police et l’Armée ont causé en trois mois, plus de 60 morts, et des centaines de blessés. Ainsi ils contreviennent au droit d'expression, d'organisation et de protestation exprimé dans la Constitution, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Répression dirigée principalement contre les communautés paysannes et les peuples quechua et aymara.
Militarisation de la région de Puno, occupation des centres de population, cantonnement des troupes dans les communautés.
Incriminations pour association illicite, terrorisme, vandalisme, trafiquants de drogue, exploitation minière illégale, voire forces boliviennes. Utilisation de la presse et de la télévision de masse pour répandre ces distorsions.
Entrée de la police avec des voitures blindées à l'Université de San Marcos, violence brutale contre les étudiants et les paysans quechuas et aymaras hébergés à l'université pendant les manifestations.
Aux étudiants détenus, multiples agressions sexuelles à l'intérieur des commissariats. Palpations et fouilles corporelles injustifiées.
Agression de manifestants lors du transfert vers les locaux de la police.
Avocats empêchés de rencontrer les détenus.
Avocat agressé physiquement pour avoir tenté de défendre des détenus, refus de fournir des informations sur les personnes.
Personnel de police sans identification, en civil, incitant ou commettant des actes de violence lors de manifestations, pour justifier des interventions brutales.
Les peuples en lutte demandent:
La cessation de l'état d'urgence nationale et la restauration des garanties constitutionnelles.
Non aux répressions meurtrières, aux intimidations, harcèlements.
Des mesures efficaces de réparation pour toutes les victimes et leurs familles.
Enquêter et punir, à la lumière de la justice internationale, les auteurs qui ont exécuté et donné l'ordre d'utiliser des moyens de guerre meurtriers contre un peuple qui a exercé pacifiquement le droit universellement reconnu de manifester.
Liberté de tous les détenus. Non aux poursuites judiciaires contre des centaines de manifestants en garde à vue.
Cessation de la répression policière et militaire. Retrait de l’ Armée de terre des peuples et des zones rurales de la région de Puno.
Respect de la Convention 169 sur la consultation préalable et les droits des peuples autochtones.
Cessation du racisme, de la qualification d'ignorants, de vandales, de terroristes, de délinquants, etc.
Hommage à notre droit d'exister, afin que de gros investissements ne continuent pas à empoisonner notre terre, notre air et surtout notre eau, nous tuent en masse en silence, pillent nos richesses naturelles avec des concessions accordées autoritairement.
Respect du droit du peuple péruvien à mener son développement conformément à ses propres besoins et intérêts, à la conservation de son territoire, de ses terres et à la libre disposition de ses ressources naturelles.
Prôner une Assemblée constituante pour élaborer démocratiquement une nouvelle Constitution n'est pas un crime.