Après Fractales, spectacle venu clore un triptyque dédié à la nature, Fanny Soriano aborde un nouveau cycle de création autour des rapports humains. Second volet de ce cycle, Brame est consacré à l’amour et au désir d’être aimé. Puisant tout à la fois dans les rituels de séduction, de la parade nuptiale à la sérénade, mais explorant aussi quantité d’autres stratégies, savantes et parfois extravagantes, pour arriver à être vu, accepté et désiré́. Sur scène, au gré d’une bande son faite de chansons d’amour mais aussi de compositions originales, huit artistes évoluent dans une forêt de lignes verticales faite de quatre cordes lisses et quatre mâts chinois. Deux disciplines de cirque qui relient le ciel à la terre, l’espace aérien au sol, tout en créant un univers instable, chaotique. Si le mât chinois, rigide, impose au corps de s’adapter, les cordes, elles, souples et fluctuantes, se façonnent autour de lui. Les interprètes, quatre femmes et quatre hommes, se jouent de cette dualité, tout en mettant en scène nos tentatives d’aimer et d’être aimé.