Du lundi au vendredi de 12h10 à 13h " À la bonne heure ! "
Bienvenue dans le nouveau magazine région Sud-Est de Fréquence Mistral ! Chaque jour, une antenne différente présente le magazine.
De Marseille à Briançon en passant par Manosque, sans oublier Dignes les bains, et Gap, un magazine régional, un Mag rien que pour vous, des invité.e.s en direct, des chroniques musique, cinéma, humour, littéraire, sorties et sur divers thèmes qui font l’actualité.
Cette semaine, nous accueillons sur le plateau Quentin du Pontavice, administrateur et Lisa Bienvenu, salariée de Terres en Guil.
Terres en Guil est une coopérative foncière qui achète collectivement des fermes et des terres pour les louer à de nouveaux agriculteur.rice.s, dont les projets contribuent à une agriculture respectueuse de son environnement.
Un échange sur les enjeux de la préservation des terres agricoles et de l'installation de nouveaux.elles agriculteur.rice.s, sur les solutions proposées par Terres en Guil ainsi qu'une ouverture sur la question de la souveraineté alimentaire.
La préservation des terres agricoles est un enjeu majeur face à la perte de souveraineté alimentaire de la France et aux défis environnementaux et climatiques auxquels son agriculture est confrontée. Près de 20 % des surfaces agricoles ont disparu en cinquante ans.
Plusieurs facteurs sont en cause : l’artificialisation des sols, la spéculation foncière, la concentration des terres agricoles. La surface d’une ferme est en moyenne de 69 ha, contre 24 ha en 1988 1,9 million d’exploitations ont disparu depuis 1955. La France n’en compte plus que 389 000, selon le dernier recensement (2021). Ce qui questionne aussi le modèle agricole installé.
En parallèle, on observe une baisse du nombre d'agriculteur.rice.s : en 1870, la paysannerie occupait plus d’un actif sur deux en France. 150 ans plus tard, en 2021, ils ne sont plus que 496 000 agriculteurs, soit 1,3 % de la population active. Sachant qu'un exploitant sur deux partirait à la retraite d'ici 2030.
L'avenir de l'agriculture française est en jeu, et ici sur notre territoire aussi. Pour ne citer qu'un chiffre, sur le Guillestrois-Queyras, moins de 100 fermes subsistent contre plus de 500 dans les années 1970.