Une réunion publique tendue hier soir autour de l’accueil d’une centaine de migrants au Centre de vacances Chandourène à Champtercier. Le sentiment de peur de la part de nombreux habitants du village a été largement exprimé, et a suscité de nombreuses questions. Certains ont même évoqué le désir de quitter le lieu et prévoient de déménager avec leur famille. Tous les amalgames ont été faits comme par exemple : Pourquoi une famille demeure sans abri à la Javie, alors qu’on accueille des migrants, ou encore, des cris de contestation face à tous les services prévus pour ces nouveaux venus sur le territoire (navette gratuite pour se déplacer de Champtercier à Digne-les-Bains, une somme de 7 € par jour et par migrant pour acheter le journal ou des cigarettes, des cours de français ou encore la possibilité de faire du sport…). D’autres ont déploré le fait de n’entendre parler que d’argent, notamment l’argent des contribuables et aucunement d’humanité, de solidarité. De l’émotion aussi devant le constat de manque de générosité, et le refus d’accueil de ces hommes en souffrance, fuyant leur pays en guerre. Plusieurs personnes ont tenté de rassurer la population, comme cette grand-mère qui s’occupe régulièrement d’enfants de migrants, de l’association Point Rencontre, ou encore le secrétaire général du Secours populaire. La réunion s’est achevée dans le calme, des discussions prolongées entre Régine Ailhaud-Blanc, Maire de Champtercier, et quelques jeunes notamment. Je vous propose d’écouter au micro d’Odile Frison, Hervé Descoins Directeur adjoint de la Direction départementale de la Cohésion sociale et de la protection des populations, et Coordonnateur départemental pour l’accueil des migrants. Hervé Descoins.
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Durée : 7'32