2022.06.24 - Emmanuelle Lambert.mp3 (6.98 Mo)
La bonne bouille enfantine de la couverture du livre donne le ton. C’est bien Emmanuelle Lambert enfant qui est là alors que le titre évoque un garçon. On laissera le soin aux psychanalystes de trouver la clé pour mieux nous plonger dans ces pages. Car « Le garçon de mon père » paru chez Stock fait partager un moment difficile de la vie de l’auteure – la mort de son père – en ramenant celle-ci dans son enfance et ses rapports intimes avec le défunt et sa famille.
Situation banale et partagée, mais sous la plume d’Emmanuelle Lambert, c’est une œuvre littéraire et sociale, voire même médicale d’envergure.
La fin de vie à l’hôpital d’un soixante-huitard qui la passait à la croquer souvent au détriment de son entourage féminin, c’est un tableau touchant où les libertés et les convenances se croisent et s’entrechoquent. Avec en prime un secret de famille au message féministe.
Invitée au Bleuet, l’étonnante librairie de Banon, Emmanuelle Lambert était en terre gionienne. Sylvie Giono, la fille de l’écrivain manosquin et d’autres amis étaient là pour assister « Le garçon de son père » dans sa rencontre. Faut-il rappeler le succès du « Giono, furioso » d’Emmanuelle Lambert, prix Femina Essais 2019 et l’exposition remarquable du Mucem pour le cinquantenaire de la disparition de Giono ? Les liens tissés avec l’invitée du jour sont forts et la discussion l’a prouvé. Quelques jours à peine après la mort de Jacques Mény, complice inoubliable et efficace d’Emmanuelle Lambert pour son approche très sensible et juste de Giono, je ne pouvais manquer de saluer sa mémoire. En pleine promotion d’un livre et d’une exposition historique, la mort du père était venue percuter la vie d’une écrivaine.
Garçon-fille, vie-mort, transmission-héritage, la dualité entre intimité et chose publique sont au cœur du « Garçon de mon père », un livre qui est plus qu’un roman.
Ecoutons Emmanuelle Lambert sur ce qui l’a poussée à l’écrire.
François Malabave
Situation banale et partagée, mais sous la plume d’Emmanuelle Lambert, c’est une œuvre littéraire et sociale, voire même médicale d’envergure.
La fin de vie à l’hôpital d’un soixante-huitard qui la passait à la croquer souvent au détriment de son entourage féminin, c’est un tableau touchant où les libertés et les convenances se croisent et s’entrechoquent. Avec en prime un secret de famille au message féministe.
Invitée au Bleuet, l’étonnante librairie de Banon, Emmanuelle Lambert était en terre gionienne. Sylvie Giono, la fille de l’écrivain manosquin et d’autres amis étaient là pour assister « Le garçon de son père » dans sa rencontre. Faut-il rappeler le succès du « Giono, furioso » d’Emmanuelle Lambert, prix Femina Essais 2019 et l’exposition remarquable du Mucem pour le cinquantenaire de la disparition de Giono ? Les liens tissés avec l’invitée du jour sont forts et la discussion l’a prouvé. Quelques jours à peine après la mort de Jacques Mény, complice inoubliable et efficace d’Emmanuelle Lambert pour son approche très sensible et juste de Giono, je ne pouvais manquer de saluer sa mémoire. En pleine promotion d’un livre et d’une exposition historique, la mort du père était venue percuter la vie d’une écrivaine.
Garçon-fille, vie-mort, transmission-héritage, la dualité entre intimité et chose publique sont au cœur du « Garçon de mon père », un livre qui est plus qu’un roman.
Ecoutons Emmanuelle Lambert sur ce qui l’a poussée à l’écrire.
François Malabave