A l’époque, les poilus combattaient dans les tranchées et bon nombre de femmes de générations et de conditions différentes durent fabriquer des obus, retranchées, elles, dans des usines d’armement. C’est le thème du spectacle que propose le Théâtre Durance ce samedi. « Les filles aux mains jaunes » retrace le destin de quatre d’entre elles, un passé dont il faut se souvenir. Au milieu des détonations, de la fumée, de la chaleur, ces femmes-soldats ont remplacé leurs hommes partis au front. Ce qui leur a valu divers surnoms, comme les « obusettes », ou encore « les filles aux mains jaunes », à cause de la coloration de leur peau et de leurs cheveux due à la manipulation quotidienne de substances explosives et nocives. Louise, jeune suffragette, est éprise de liberté, Jeanne est en deuil quand Julie rêve d’amour pendant que Rose espère patiemment son mari. Cet enfer pose les jalons d’une révolution sociale à venir. A travers ce quotidien ponctué d’injustice, de solidarité et de désir de liberté, ce spectacle offre un regard inédit sur les coulisses de la Grande Guerre. Militante sans être moraliste, cette production rend hommage à celles qui dans l’ombre luttèrent, persuadées qu’elles ne revivraient plus jamais cela. Le spectacle a lieu samedi 17 mars à 21h au Théâtre Durance de Château-Arnoux. 22€, tarif réduit 18€, 12 pour les jeunes et 3€ tarif solidaire. Réservations 04 92 64 27 34. Elodie Presles, directrice du Théâtre Durance en dit plus au micro de Mario Poncelet.
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durée: 4'19''
JR-2018-03-14 - Chatea-Mains Jaunes.mp3 (3.96 Mo)