Le 8 mars dernier, à l'occasion de la journée des Droits des femmes – et non pas la Journée de la femme comme on l'entend souvent à tort- Jacqueline Ursch était présente au Cinétoiles de Digne les bains pour participer à une projection-débat. Féministe au parcours atypique, elle a dirigé les Archives départementales, celles d’Indre-et-Loire, de Seine-Saint-Denis, des Landes, des Alpes-de-Haute-Provence, bien sûr, pour finalement terminer sa carrière dans les Bouches-du-Rhône. Une profession au service de l’Histoire des femmes notamment. Les archives judiciaires montrent le quotidien des femmes à travers des histoires terribles illustrant leur rapport au corps, à la sexualité donc à la contraception. Au cours de ce reportage elle parle également de l'apport fondamental de Ménie Grégoire, journaliste radio qui donnait la parole aux femmes, leur permettant de parler de sexualité, un tabou à l'époque ! Pour les auditrices qui n'osaient pas parler à l'antenne, restait l'écrit. Plus de 60 000 lettres reçues dans son émission Allô Ménie de 1967 à 1982. Ce 8 mars, la projection du documentaire « Encore elles » retraçait les 40 ans du MLF fut l'occasion pour Jacqueline Ursch de rappeler que malgré les progrès, la vigilance reste de mise. L'égalité hommes-femmes n'est toujours pas acquise, tant au niveau salarial que dans des postes à responsabilité. Sans oublier le droit à l'avortement encore souvent remis en cause ou l'absence d'un tel droit dans certains pays européens, comme l’Irlande. Je vous propose d'écouter Jacqueline Ursch au micro de Jean-Marc Léca.
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Durée : 8''42"
Jrl20150312 - Jacqueline Ursch.mp3 (7.97 Mo)