La Bergerie de Faucon dans le Verdon, un lieu privilégié où des jeunes en difficulté retrouvent leur chemin

C’est un fait avéré, l’adolescence est une période de chamboulement. Transition entre l’enfance et l’âge adulte, elle met en jeu des processus complexes qui relèvent autant de la physiologie que de la psychologie. Cette période de transformation, dans laquelle l’individu doit se construire sous l’impact parental et social, est déterminante dans ses rapports à lui-même comme aux autres. C’est une étape décisive avant l’engagement dans la vie adulte, une période riche et délicate, qui mal vécue peut entraîner des troubles particuliers. Maintenant, penchons-nous sur la vie des ados banlieusards, qui rime trop souvent dans notre esprit, avec loubards. Au chaud dans nos pantoufles, nous observons avec distance, à la fois offusqués et troublés, voire effrayés, la violence de ces jeunes. Mais quel genre de vie ont-ils ? Et si nous avions vécu exactement dans les mêmes conditions qu’eux, qui serions-nous devenus aujourd’hui ? Dans ces zones d’exclusion, des individus vont plus loin que nos simples questionnements. Ils passent à l’action en œuvrant pour aider ces jeunes à s’étayer. C’est le cas de Guy Gilbert, alias « le prêtre des loubards » qui, entre autres,  a fondé dans les gorges du Verdon, la Ferme de Faucon. Véronique Hermant et olivier Mouly proposent une émission sur ce lieu de ressourcement et de reconstruction, en deux parties. Dans cette première séquence, nous entendrons tour à tour le chef du service éducatif, Medhi dont le mot clé est « Amour » et un jeune homme en difficulté familiale, que nous nommerons Antonio et qui vient de réussir avec brio, le Brevet des collèges. La deuxième partie sera exclusivement consacrée à Guy Gilbert. Mais dans l’immédiat, je vous propose d’écouter Medhi Zaouchia