La biodiversité est menacée…

Insectes, oiseaux, poissons, mammifères, plantes, arbres et bien sûr l’espèce humaine tous n’ont jamais été aussi en danger qu’actuellement et le plus grand prédateur de tous les temps est bien l’homme. Des pollutions diverses, dans l’air, la terre et dans l’eau, des sols appauvris et les effets du réchauffement climatique font un cocktail explosif pour notre planète. Les scientifiques alertent parfois en vain mais leur avis est crucial. Pour libérer la parole et ouvrir les consciences, l’association manosquine DLV 2030 propose des conférences-débats de haut niveau. La dernière en date a permis l’intervention de Benoit Geslin, chercheur et enseignant sur la biodiversité. Spécialiste des insectes pollinisateurs notamment les abeilles, le conférencier a évoqué le rôle de ces petites bêtes à qui l’on doit nos fleurs, nos arbres et nos fruits et qui font partie de la chaîne alimentaire des oiseaux, rongeurs, poissons ; elles représentent même une alternative sérieuse pour nourrir les êtres humains.
Les études des entomologistes alertent sur les disparitions d’espèces que nous pouvons constater insectes ou oiseaux par exemple. Et Benoit Geslin a encouragé ses auditeurs à remettre de la nature dans nos espaces. Goudronner et bétonner c’est supprimer des habitats pour des animaux. Il faut laisser des espaces en friches pour accueillir des  multitudes d’espèces florales et animales, créer, pourquoi pas des hôtels à insectes même si les résultats restent incertains. Et évidemment bannir les produits phytosanitaires. Enfin, il conseille de profiter de la période électorale actuelle pour demander à tous les candidats de s’engager pour la préservation de la biodiversité. Le public et les autres intervenants de la soirée (Parc du Luberon, CPIE, LPO etc) ont apprécié favorablement son argumentaire. Même si l’invasion des punaises de lit ou des blattes comme les ravages des criquets en Afrique de l’Est nous laissent perplexes…
Benoit Geslin à l’issue de la soirée manosquine.