Le Buen Vivir, bien vivre en français, la philosophie d’Edgar Morin

Durant la seconde Guerre Mondiale, Edgar Nahoum commande les Forces Françaises Combattantes de la région Toulousaine et adopte alors le pseudonyme de Morin qu’il gardera définitivement. Après-guerre, il entre au Centre d’Etudes Sociologiques où il fera sa carrière. Ses travaux porteront sur la complexité dont le sens étymologique « complexus » signifie « ce qui est tissé ensemble ». Ces quelques informations sont un extrême concentré du parcours engagé de cet homme aux multiples distinctions. Il soufflera bientôt ses 94 bougies mais son engagement continue et son attitude reste celle d’un résistant. De la même trempe que Pierre Rabhi ou Stéphane Hessel, il fait partie de ces sages qui nous indiquent le chemin à suivre vers une société libre basée sur le respect et l’alliance, plutôt que l’intolérance et la concurrence. Véronique Hermant a eu le privilège de le rencontrer à l’Université d’été 2015 du mouvement Utopia à Mandelieu juste avant les orages meurtriers. Il y donnait une conférence sur une philosophie émergente : celle du Buen Vivir, le bien-vivre en espagnol, expression du président bolivien Evo Morales qui prône la fraternité et le partage comme valeurs centrales. Edgar Morin