Voici un monde sans autre être vivant que l’espèce humaine, un monde où tous les animaux auraient disparu. Seule trace du passé, une grotte, d’où sortent des vestiges du monde d’avant, un courant d’air, des sons curieux, des lumières mouvantes. En archéologues de fortune, quatre danseurs, empêtrés dans leur maladresse et leur ignorance, se lancent dans une exploration et tentent de reconstituer tant bien que mal ce bestiaire oublié et devenu légendaire. Pour les accompagner dans leur quête incongrue et parfois burlesque, le chorégraphe invoque Camille Saint-Saëns et son Carnaval des animaux. À ces mélopées évocatrices, Angelo Liaros-Copola, compositeur de musique électro, qui avait déjà collaboré avec Michel Kelemenis sur Coup de Grâce, ajoute des notes plus contemporaines. Cette fable dystopique nous interpelle sur le douloureux héritage que l’on laisse à nos enfants et propose un éveil de la jeunesse à cette réalité désarmante pour engager les plus petits sur une voie plus résiliente. Un spectacle comme une alerte… Mais bien vivant !