Petites digressions sur l’art du doute, le pouvoir des mots et la représentation de la réalité. Raoul Lambert n’est pas un magicien comme les autres. On l’a connu crooner, « presque digitateur », donnant un concert de magie mentale dans une petite caravane. Le voici adepte de « l’éclairvoyance ». Prenez une bibliothèque, deux « conférensorciers » hypermnésiques, des spectateurs. L'un d'eux est invité à se promener dans les rayonnages, à choisir un livre, une page, un mot. Et là, attendez-vous à être bluffé, troublé, émerveillé. Mentalisme ? Magie mentale ? Illusionnisme ? « Presquedigitation » ? Une chose est sûre, il est question ici de magie. Mais aussi de spectacle, de représentation, de posture et d’imposture. Ils sont trois, trois complices qui réalisent des prodiges sans jamais tenter de prendre le pouvoir et qui interrogent notre rapport à l’émerveillement. Ils nous invitent à entrer dans le monde de l’illusion pour aiguiser notre esprit critique. Nous laisser émerveiller pour explorer nos crédulités, mieux appréhender notre monde et ouvrir nos yeux. Un spectacle plein de malice et d’ingéniosité à consommer en bibliothèque ou tout lieu dédié à la lecture.