Générique de l'émission réalisé par les élèves de CM1 Le facebook des Rencontres cinématographiques ICI :
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Centre culturel René Char/ 45, avenue du 8 mai 1945,
04000 Digne-les-Bains
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cine-dignelesbains@wanadoo.fr
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Mardi 4 juin
18h15-20h15 :
Les lycéens du Sacré-cœur vous invitent à la projection du documentaire sur leur séjour mémoriel à Auschwitz
Au mois d’avril, les lycéens du Sacré-cœur ont participé à un voyage mémoriel à Auschwitz-Birkenau.
Le réalisateur Timothé IMBERT les a accompagnés et a pu capter tous les moments d'émotion lors de ce séjour mémoriel.
Le reportage retrace chaque étape de leur voyage éducatif à Auschwitz, soulignant l'importance de se souvenir de l'histoire pour façonner un avenir meilleur.
Les récits des lycéens, permettront de partager leur voyage émotionnel et découvrir comment cette expérience a surement façonné leur perception du monde.
Nous vous attendons pour ce temps privilégié qui permettra à la fin de la projection d'échanger avec les jeunes, les enseignants, le réalisateur et l’historien Guy Reymond
Entrée libre
Guy Reymond, né à Digne, archiviste de sa ville natale pendant vingt-cinq ans, est passionné d'histoire locale.
De 1988 à 1995, il a fait paraître dans le bulletin municipal Le Dignois une rubrique intitulée « Hier... Aujourd'hui, une rue, un nom », sur un thème qui lui est cher, l'évolution de sa ville et l'étymologie des noms des rues.
Il a publié aux Éditions Alan Sutton : Digne-les-Bains de A à Z, ainsi que Digne-les-Bains, regards croisés.
20h30 : Border line (La llegada)
Alejandro Rojas et Juan Sebastian Vasquez |Espagne|2023| 1h17 |Thriller
Avec : Alberto Ammann, Bruna Cusi, Ben Temple,
Synopsis : Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D’abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu’un piège se referme sur eux…
Premiers Plans à Angers – Grand Prix & Prix d’Interprétation pour Bruna Cusi
Reims Polar – Prix du Public & Prix Police
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=loGWdg_RdWU
Le projet est né des nombreuses fois où les réalisateurs vénézuéliens Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas se sont rendus aux États-Unis, mais aussi des témoignages de leurs familles et amis. Ils confient : "De là, nous avons élaboré une histoire qui serait racontée du point de vue d’un couple formé d’un Vénézuélien et d’une Espagnole – donc une Européenne –, qui doivent passer par le même processus d’immigration. Lui fait profil bas."
"Elle, brandit ses droits face à cette expérience qui la déstabilise. Ce qui nous intéressait, c’était de raconter au grand jour ce qui, généralement, se déroule derrière les portes closes des aéroports."
Un film de dialogues
Dès le début, Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas voulaient réaliser un film réaliste, sans mouvements de caméra ostentatoires qui sortiraient le spectateur de l’histoire ou lui feraient sentir qu'il est au cinéma. Les metteurs en scène expliquent : "Il fallait qu’il soit assis dans cette pièce avec les personnages. Pour conserver la tension, nous ne bougions la caméra uniquement quand elle le devait. Quant à la lumière, on aurait pu faire des choix plus cinématographiques – les salles d’interrogatoire ont tendance à être plus sombres dans la vie – mais aux répétitions, on a vu que ça ne marchait pas."
"Et puis on ne voulait pas travailler l’éclairage au point que le spectateur ait l’impression qu’on la manipulait en studio. Ce que j’ai fait, c’est que j’ai préparé une lumière centrale pour la pièce d’interrogatoire, et je ne l’ai jamais touchée. Nous avions un petit budget, nous devions tourner vite : impossible de modifier la lumière à chaque changement d’axe. Nous avions deux caméras. L’une pour filmer le personnage qui posait les questions et l’autre pour les plans de réaction, dialogues et langage corporel confondus. Toute la technique était au service du réalisme dans un souci d’immersion."
"Border Line est un film de dialogues. Nous devions savoir exactement comment le découper afin qu’il ne soit pas ennuyeux à regarder pour le spectateur. Ce sont les dialogues qui guidaient le découpage et les choix esthétiques."
Mardi 11 juin
18h30 :
Projection des films réalisés au cours de l'atelier "Filmer et monter" à l'école d'art IDBL au cours de l'année 2023-2024 sur le thème des documents d’archives. Ghetto intérieur de Julien DAUMAS (10’20) Histoire recomposée de Gérard BONNARDEL (6’30) Terre de Jacques COUTON (5’20) Mémoire de France Gally (9’) Too damn blue de Angèle SACCO (8’15) Un homme seul dans sa scierie de Pierre CARLETTI How to disappear de Nina PAULAT (3’29) Le charme d’une image écornée de Julien LIUT (12’27)
Suivi d'un temps d'échange avec les élèves-réalisateurs.
À l'issue de la projection, retrouvons-nous au cours d'un buffet participatif : chacun apporte une de ses spécialités, qu'il souhaite partager, pour un moment convivial ! Entrée libre.
20h30 :
TOUTE UNE NUIT SANS SAVOIR
Payal Kapadia |2021 | 1h 39min | Documentaire
Quelque part en Inde, une étudiante en cinéma écrit des lettres à l’amoureux dont elle a été séparée. À sa voix se mêlent des images, fragments récoltés au gré de moments de vie, de fêtes et de manifestations qui racontent un monde assombri par des changements radicaux. Le film nous entraine dans les peurs, les désirs, les souvenirs d’une jeunesse en révolte, éprise de liberté.
« Dans la lignée de ses courts métrages, Payal Kapadia privilégie un récit poétique, ici en format carré et essentiellement en noir et blanc, et la voix off. Et signe à la fois un bijou esthétique et un manifeste politique. Une grande expérience de spectateur. » Les Fiches du Cinéma En 2021, elle décroche l’Œil d’or du meilleur film documentaire à Cannes avec Toute une nuit sans savoir, documentaire qui nous a été proposé par Valérie Pelet, enseignante vidéo à l’école d’art IDBL depuis de nombreux mois. Ce documentaire a été réalisé la cinéaste indienne Payal Kapadia que l’on a retrouvé cette année au Festival de Cannes avec son premier long métrage de fiction, All We Imagine as Light, a été récompensé par le Grand Prix ! Voilà 30 ans qu'un film indien n'avait pas concouru en Sélection officielle, pour la Palme d'or. Avec All We Imagine as Light, Payal Kapadia met en scène le quotidien de deux infirmières - l'une fuyant un mariage arrangé, l'autre abandonnée par son mari -, dans une très belle ode à la sororité. Payal Kapadia est une réalisatrice qui a fait rayonner le cinéma indien au Festival de Cannes, où elle a reçu pour All we imagine as light, un film à visée sociale et féministe présenté en Sélection officielle.
Une esthétique du fragment
Le film mêle des images d'archives, des images tournées par la réalisatrice et d'autres trouvées. "Nous souhaitions parvenir à créer ce que l’on pourrait appeler des archives du souvenir, des images à la fois familières et étrangères. Certaines des images que l’on voit dans le film sont très connues en Inde. Nous voulions parvenir à créer une forme qui permettrait à ces images de faire naitre un sentiment d’immédiateté et d’horreur chez n’importe quel spectateur, que l’on ressente ce même sentiment qu’elles ont suscité chez nous la première fois que nous les avons découvertes – je parle des images de grande violence que l’on retrouve plusieurs fois dans le film." L'image granuleuse en noir et blanc évoque une nostalgie, non pas du passé mais du présent : "notre époque qui force beaucoup d’entre nous à réagir aux éléments qui nous entourent. C’est peut-être une nostalgie de l’idée romantique d’être jeune et consciencieux - de lutter pour une société plus juste et plus égalitaire."
Voix-off
Les lettres que la voix-off lit ont été écrites par la réalisatrice Payal Kapadia et son coscénariste Himanshu Prajapati. Elle ont été inspirées par des interviews qu'ils avaient données au début du tournage et par leurs expériences personnelles. "Le récit que nous avons choisi comme ligne directrice est l’histoire d’amour que l’on entend. [...] À travers ces lettres qui s’étalent sur plusieurs années, nous avons eu l’idée de mettre en scène une partie de la jeunesse, prise dans des interrogations personnelles et des luttes sociales plus larges, une jeunesse qui fait face aux changements drastiques qui ont lieu autour d’elle." Les autres voix du film ont été trouvées ou enregistrées au fil des années.
Contexte politique
Le BJP (Bharatiya Janayata Party) est un des deux principaux partis politiques indiens. Créé en 1980, le BJP est un parti de droite nationaliste hindou, il est considéré comme l’aile politique du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), un groupe paramilitaire créé en 1925 par des extrémistes hindous pour combattre le séparatisme musulman. Le RSS est toujours très actif aujourd’hui en contrôlant les associations caritatives. Le BJP prône le hindoutva (= idéologie suprémaciste hindou).
Le FTII (Film and Television Institute of India) est la principale école de cinéma et de télévision en Inde. De 2015 à 2017, le directeur de l’école est Gajendra Chauhan, nommé par le nouveau gouvernement indien issu du parti BJP. Cette mise au pouvoir a provoqué des grèves étudiantes qui ont dénoncé son affiliation au BJP. Il finit par démissionner en octobre 2017.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=ZoqZhKuhL0A
Mercredi 19 juin à 20h30 :
Opéra d’été : L’Opéra national de Paris a initié une opération intitulée « Opéra d’été » destinée à décentraliser et démocratiser l'accès à l'opéra.
Nous y participons pour la 2ème année consécutive.
Cette fois-ci, nous proposons de découvrir Roméo et Juliette de Gounod dans la mise en scène de Thomas Jolly.
Roméo et Juliette
Opéra en cinq actes de Charles Gounod - Livret de Jules Barbier et Michel Carré
D’après William Shakespeare, Romeo and Juliet
ÉQUIPE ARTISTIQUE : Direction Musicale : Carlo Rizzi |Mise En Scène: Thomas Jolly | Collaboration Artistique : Katja Krüger | Décors : Bruno De Lavenère | Costumes :
Sylvette Dequest |Lumières : Antoine Travert | Chorégraphie : Josépha Madoki
Synopsis : Combien de compositeurs ont été inspirés par les amants de Vérone dépeints par Shakespeare ? De Vincenzo Bellini à Leonard Bernstein en passant par Hector Berlioz, la liste est longue. Si le Roméo et Juliette de Charles Gounod, créé pendant l’Exposition universelle de 1867, remporte d’emblée un succès populaire, c’est sans doute parce qu’il a traduit le plus finement la pulsion de vie des célèbres amoureux. Quatre duos d’amour, une valse ardente, une musique lumineuse et lyrique : toute la partition frissonne de désir et de fraîcheur. Qui mieux que Thomas Jolly, l’un des plus inventifs metteurs en scène de sa génération, pouvait célébrer cet hymne à la jeunesse ? Après son Eliogabalo de Cavalli en 2016, ce fin connaisseur de Shakespeare signe sa deuxième collaboration avec l’Opéra national de Paris.
RÉALISATION : Réalisateur : Julien Condemine. Captation des représentations des 23 et 26 juin 2023, à l’Opéra national de Paris / Opéra Bastille
Soirée organisée en partenariat avec l’Opéra national de Paris, dans le cadre de l’opération « Opéra d’été » .
Entrée libre.
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=PqFhzw_kvp4&t=3s
18h15-20h15 :
Les lycéens du Sacré-cœur vous invitent à la projection du documentaire sur leur séjour mémoriel à Auschwitz
Au mois d’avril, les lycéens du Sacré-cœur ont participé à un voyage mémoriel à Auschwitz-Birkenau.
Le réalisateur Timothé IMBERT les a accompagnés et a pu capter tous les moments d'émotion lors de ce séjour mémoriel.
Le reportage retrace chaque étape de leur voyage éducatif à Auschwitz, soulignant l'importance de se souvenir de l'histoire pour façonner un avenir meilleur.
Les récits des lycéens, permettront de partager leur voyage émotionnel et découvrir comment cette expérience a surement façonné leur perception du monde.
Nous vous attendons pour ce temps privilégié qui permettra à la fin de la projection d'échanger avec les jeunes, les enseignants, le réalisateur et l’historien Guy Reymond
Entrée libre
Guy Reymond, né à Digne, archiviste de sa ville natale pendant vingt-cinq ans, est passionné d'histoire locale.
De 1988 à 1995, il a fait paraître dans le bulletin municipal Le Dignois une rubrique intitulée « Hier... Aujourd'hui, une rue, un nom », sur un thème qui lui est cher, l'évolution de sa ville et l'étymologie des noms des rues.
Il a publié aux Éditions Alan Sutton : Digne-les-Bains de A à Z, ainsi que Digne-les-Bains, regards croisés.
20h30 : Border line (La llegada)
Alejandro Rojas et Juan Sebastian Vasquez |Espagne|2023| 1h17 |Thriller
Avec : Alberto Ammann, Bruna Cusi, Ben Temple,
Synopsis : Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D’abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu’un piège se referme sur eux…
Premiers Plans à Angers – Grand Prix & Prix d’Interprétation pour Bruna Cusi
Reims Polar – Prix du Public & Prix Police
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=loGWdg_RdWU
Le projet est né des nombreuses fois où les réalisateurs vénézuéliens Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas se sont rendus aux États-Unis, mais aussi des témoignages de leurs familles et amis. Ils confient : "De là, nous avons élaboré une histoire qui serait racontée du point de vue d’un couple formé d’un Vénézuélien et d’une Espagnole – donc une Européenne –, qui doivent passer par le même processus d’immigration. Lui fait profil bas."
"Elle, brandit ses droits face à cette expérience qui la déstabilise. Ce qui nous intéressait, c’était de raconter au grand jour ce qui, généralement, se déroule derrière les portes closes des aéroports."
Un film de dialogues
Dès le début, Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas voulaient réaliser un film réaliste, sans mouvements de caméra ostentatoires qui sortiraient le spectateur de l’histoire ou lui feraient sentir qu'il est au cinéma. Les metteurs en scène expliquent : "Il fallait qu’il soit assis dans cette pièce avec les personnages. Pour conserver la tension, nous ne bougions la caméra uniquement quand elle le devait. Quant à la lumière, on aurait pu faire des choix plus cinématographiques – les salles d’interrogatoire ont tendance à être plus sombres dans la vie – mais aux répétitions, on a vu que ça ne marchait pas."
"Et puis on ne voulait pas travailler l’éclairage au point que le spectateur ait l’impression qu’on la manipulait en studio. Ce que j’ai fait, c’est que j’ai préparé une lumière centrale pour la pièce d’interrogatoire, et je ne l’ai jamais touchée. Nous avions un petit budget, nous devions tourner vite : impossible de modifier la lumière à chaque changement d’axe. Nous avions deux caméras. L’une pour filmer le personnage qui posait les questions et l’autre pour les plans de réaction, dialogues et langage corporel confondus. Toute la technique était au service du réalisme dans un souci d’immersion."
"Border Line est un film de dialogues. Nous devions savoir exactement comment le découper afin qu’il ne soit pas ennuyeux à regarder pour le spectateur. Ce sont les dialogues qui guidaient le découpage et les choix esthétiques."
Mardi 11 juin
18h30 :
Projection des films réalisés au cours de l'atelier "Filmer et monter" à l'école d'art IDBL au cours de l'année 2023-2024 sur le thème des documents d’archives. Ghetto intérieur de Julien DAUMAS (10’20) Histoire recomposée de Gérard BONNARDEL (6’30) Terre de Jacques COUTON (5’20) Mémoire de France Gally (9’) Too damn blue de Angèle SACCO (8’15) Un homme seul dans sa scierie de Pierre CARLETTI How to disappear de Nina PAULAT (3’29) Le charme d’une image écornée de Julien LIUT (12’27)
Suivi d'un temps d'échange avec les élèves-réalisateurs.
À l'issue de la projection, retrouvons-nous au cours d'un buffet participatif : chacun apporte une de ses spécialités, qu'il souhaite partager, pour un moment convivial ! Entrée libre.
20h30 :
TOUTE UNE NUIT SANS SAVOIR
Payal Kapadia |2021 | 1h 39min | Documentaire
Quelque part en Inde, une étudiante en cinéma écrit des lettres à l’amoureux dont elle a été séparée. À sa voix se mêlent des images, fragments récoltés au gré de moments de vie, de fêtes et de manifestations qui racontent un monde assombri par des changements radicaux. Le film nous entraine dans les peurs, les désirs, les souvenirs d’une jeunesse en révolte, éprise de liberté.
« Dans la lignée de ses courts métrages, Payal Kapadia privilégie un récit poétique, ici en format carré et essentiellement en noir et blanc, et la voix off. Et signe à la fois un bijou esthétique et un manifeste politique. Une grande expérience de spectateur. » Les Fiches du Cinéma En 2021, elle décroche l’Œil d’or du meilleur film documentaire à Cannes avec Toute une nuit sans savoir, documentaire qui nous a été proposé par Valérie Pelet, enseignante vidéo à l’école d’art IDBL depuis de nombreux mois. Ce documentaire a été réalisé la cinéaste indienne Payal Kapadia que l’on a retrouvé cette année au Festival de Cannes avec son premier long métrage de fiction, All We Imagine as Light, a été récompensé par le Grand Prix ! Voilà 30 ans qu'un film indien n'avait pas concouru en Sélection officielle, pour la Palme d'or. Avec All We Imagine as Light, Payal Kapadia met en scène le quotidien de deux infirmières - l'une fuyant un mariage arrangé, l'autre abandonnée par son mari -, dans une très belle ode à la sororité. Payal Kapadia est une réalisatrice qui a fait rayonner le cinéma indien au Festival de Cannes, où elle a reçu pour All we imagine as light, un film à visée sociale et féministe présenté en Sélection officielle.
Une esthétique du fragment
Le film mêle des images d'archives, des images tournées par la réalisatrice et d'autres trouvées. "Nous souhaitions parvenir à créer ce que l’on pourrait appeler des archives du souvenir, des images à la fois familières et étrangères. Certaines des images que l’on voit dans le film sont très connues en Inde. Nous voulions parvenir à créer une forme qui permettrait à ces images de faire naitre un sentiment d’immédiateté et d’horreur chez n’importe quel spectateur, que l’on ressente ce même sentiment qu’elles ont suscité chez nous la première fois que nous les avons découvertes – je parle des images de grande violence que l’on retrouve plusieurs fois dans le film." L'image granuleuse en noir et blanc évoque une nostalgie, non pas du passé mais du présent : "notre époque qui force beaucoup d’entre nous à réagir aux éléments qui nous entourent. C’est peut-être une nostalgie de l’idée romantique d’être jeune et consciencieux - de lutter pour une société plus juste et plus égalitaire."
Voix-off
Les lettres que la voix-off lit ont été écrites par la réalisatrice Payal Kapadia et son coscénariste Himanshu Prajapati. Elle ont été inspirées par des interviews qu'ils avaient données au début du tournage et par leurs expériences personnelles. "Le récit que nous avons choisi comme ligne directrice est l’histoire d’amour que l’on entend. [...] À travers ces lettres qui s’étalent sur plusieurs années, nous avons eu l’idée de mettre en scène une partie de la jeunesse, prise dans des interrogations personnelles et des luttes sociales plus larges, une jeunesse qui fait face aux changements drastiques qui ont lieu autour d’elle." Les autres voix du film ont été trouvées ou enregistrées au fil des années.
Contexte politique
Le BJP (Bharatiya Janayata Party) est un des deux principaux partis politiques indiens. Créé en 1980, le BJP est un parti de droite nationaliste hindou, il est considéré comme l’aile politique du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), un groupe paramilitaire créé en 1925 par des extrémistes hindous pour combattre le séparatisme musulman. Le RSS est toujours très actif aujourd’hui en contrôlant les associations caritatives. Le BJP prône le hindoutva (= idéologie suprémaciste hindou).
Le FTII (Film and Television Institute of India) est la principale école de cinéma et de télévision en Inde. De 2015 à 2017, le directeur de l’école est Gajendra Chauhan, nommé par le nouveau gouvernement indien issu du parti BJP. Cette mise au pouvoir a provoqué des grèves étudiantes qui ont dénoncé son affiliation au BJP. Il finit par démissionner en octobre 2017.
Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=ZoqZhKuhL0A
Mercredi 19 juin à 20h30 :
Opéra d’été : L’Opéra national de Paris a initié une opération intitulée « Opéra d’été » destinée à décentraliser et démocratiser l'accès à l'opéra.
Nous y participons pour la 2ème année consécutive.
Cette fois-ci, nous proposons de découvrir Roméo et Juliette de Gounod dans la mise en scène de Thomas Jolly.
Roméo et Juliette
Opéra en cinq actes de Charles Gounod - Livret de Jules Barbier et Michel Carré
D’après William Shakespeare, Romeo and Juliet
ÉQUIPE ARTISTIQUE : Direction Musicale : Carlo Rizzi |Mise En Scène: Thomas Jolly | Collaboration Artistique : Katja Krüger | Décors : Bruno De Lavenère | Costumes :
Sylvette Dequest |Lumières : Antoine Travert | Chorégraphie : Josépha Madoki
Synopsis : Combien de compositeurs ont été inspirés par les amants de Vérone dépeints par Shakespeare ? De Vincenzo Bellini à Leonard Bernstein en passant par Hector Berlioz, la liste est longue. Si le Roméo et Juliette de Charles Gounod, créé pendant l’Exposition universelle de 1867, remporte d’emblée un succès populaire, c’est sans doute parce qu’il a traduit le plus finement la pulsion de vie des célèbres amoureux. Quatre duos d’amour, une valse ardente, une musique lumineuse et lyrique : toute la partition frissonne de désir et de fraîcheur. Qui mieux que Thomas Jolly, l’un des plus inventifs metteurs en scène de sa génération, pouvait célébrer cet hymne à la jeunesse ? Après son Eliogabalo de Cavalli en 2016, ce fin connaisseur de Shakespeare signe sa deuxième collaboration avec l’Opéra national de Paris.
RÉALISATION : Réalisateur : Julien Condemine. Captation des représentations des 23 et 26 juin 2023, à l’Opéra national de Paris / Opéra Bastille
Soirée organisée en partenariat avec l’Opéra national de Paris, dans le cadre de l’opération « Opéra d’été » .
Entrée libre.
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=PqFhzw_kvp4&t=3s