Promesse est selon Anne Rehbinder « une tentative, très humble, un acte bref et limité […] une fugace éclaircie sous la pluie, un petit truc à grignoter pour aborder un sujet inabordable, impossible à contenir ». Ce sujet, c’est le genre. Si celui-ci semble éculé et que l’égalité entre hommes et femmes est désormais revendiquée aisément par le plus grand nombre, le genre reste pourtant une donnée organisatrice, différenciante. Il continue de nous coller des adjectifs et compétences prédestinées. Comment déconstruire ce qui est ancré dans les replis de notre culture et de nos intimités ?
Continuant leurs recherches sur les trajets d’émancipation et après avoir récolté la parole de personnes sur notre territoire, la compagnie HKC réunit cinq danseuses et s’associe à la chorégraphe Tânia Carvalho pour mettre en scène, en danse et théâtre, les rapports de pouvoir. Et quitte à questionner ceux liés aux assignations de genre, elle ne nie pas ceux à l’œuvre dans la création artistique entre les interprètes et ceux et celles qui les dirigent. Aussi, avec humour et légèreté, l’équipe au complet – autrice et metteur en scène inclus – sera sur le plateau pour se jouer de ses propres paradoxes. Ici, langue et corps bataillent avec force pour tenter d’approcher une réelle liberté.
Les interprètes s’attaquent aux codes de genre avec humour et fracas et proposent, le temps d’un spectacle, un laboratoire pour faire vivre leur trajet intime et collectif, entre déni des inégalités persistantes et horizons de folle liberté.