2022.08.26 - Sorj Chalandon au Bleuet - F7.mp3 (7.41 Mo)
Journaliste réputé et écrivain plusieurs fois primé, Sorj Chalandon se sert de la réalité comme de la fiction pour nourrir une œuvre singulière. Depuis 50 ans, à Libération puis au Canard Enchainé, il a couvert des conflits armés et des procès qu’il a relatés dans ses articles et dossiers. Mais là où s’arrêtent les missions d’information du journaliste, s’ouvrent celles du romancier. Plusieurs fois plébiscités ses livres plongent le lecteur dans une fiction imaginée par l’auteur et que l’œil du journaliste alimente sans retenue.
Passés au crible de ses convictions humanistes et vindicatives, les tensions communautaires du Liban, les combats de l’IRA en Irlande ou encore le nazisme et la collaboration, tout cela prend une tournure littéraire passionnante.
Son dernier livre « Enfant de salaud » sur l’attitude contrastée de son propre père pendant la guerre tour à tour résistant ou collabo, reste une étude sensible de l’âme humaine. « Il a porté plusieurs fois des uniformes, 5 fois en tout et dans des camps différents, mais je ne l’ai jamais vu avec celui de père ». Le cri d’un intellectuel resté enfant et qui a eu accès aux dossiers du procès Barbie à Lyon où a sévi son père. Journaliste, romancier mais aussi héritier du passé sombre d’un géniteur complexe, il use de l’un comme de l’autre pour exprimer ses sentiments et ses luttes. Au racisme ou au fascisme il oppose la connaissance, l’intelligence mais aussi le combat même s’il est violent. S’opposer aux négationnistes ne suffit pas il faut les faire taire quitte à les éliminer dit-il sans hésitation. La tâche est rude à l’heure où certains affirment que Pétain a sauvé des Juifs et où pullulent des fake news abjectes.
De tout cela, Sorj Chalandon s’est confié récemment au Bleuet à Banon accompagné de l’écrivain flamand Stefan Hertmans, lui aussi marqué dans sa vie par l’empreinte de la collaboration.
Je vous propose d’écouter un journaliste-romancier dont la voix porte !
François Malabave
Passés au crible de ses convictions humanistes et vindicatives, les tensions communautaires du Liban, les combats de l’IRA en Irlande ou encore le nazisme et la collaboration, tout cela prend une tournure littéraire passionnante.
Son dernier livre « Enfant de salaud » sur l’attitude contrastée de son propre père pendant la guerre tour à tour résistant ou collabo, reste une étude sensible de l’âme humaine. « Il a porté plusieurs fois des uniformes, 5 fois en tout et dans des camps différents, mais je ne l’ai jamais vu avec celui de père ». Le cri d’un intellectuel resté enfant et qui a eu accès aux dossiers du procès Barbie à Lyon où a sévi son père. Journaliste, romancier mais aussi héritier du passé sombre d’un géniteur complexe, il use de l’un comme de l’autre pour exprimer ses sentiments et ses luttes. Au racisme ou au fascisme il oppose la connaissance, l’intelligence mais aussi le combat même s’il est violent. S’opposer aux négationnistes ne suffit pas il faut les faire taire quitte à les éliminer dit-il sans hésitation. La tâche est rude à l’heure où certains affirment que Pétain a sauvé des Juifs et où pullulent des fake news abjectes.
De tout cela, Sorj Chalandon s’est confié récemment au Bleuet à Banon accompagné de l’écrivain flamand Stefan Hertmans, lui aussi marqué dans sa vie par l’empreinte de la collaboration.
Je vous propose d’écouter un journaliste-romancier dont la voix porte !
François Malabave
