Publié aux éditions PGDR, c’est un roman où coulent l’amour et la guerre. En couverture le visage en noir et blanc d’une jeune femme comme sorti d’un album de famille. Peut-être la Suzanne de l’histoire ? Quant à 1947, c’est l’après-guerre, la France voulant redorer son blason colonial envoie ses soldats en Indochine pour 8 années d’enfer qui coûteront la vie à de nombreux jeunes hommes impréparés à affronter la réalité et le terrain asiatiques.
Et parmi eux, un jeune sous-lieutenant, Claude Reverdet qui a laissé Suzanne, son amoureuse, en France. Dès les premières pages, le lecteur sait qu’il ne reviendra pas et la narratrice va débuter une quête à travers les archives militaires de Vincennes ou le camp de la Légion Etrangère d’Aubagne ; elle va aussi tenter de retrouver les familles et amis de Claude et Suzanne, témoins précieux qui lui fournissent lettres, cahiers et objets personnels qui vont nourrir son enquête. Le roman se déroule parfois jour après jour tant pour les recherches que pour les combats. Amour et guerre. Il y a eu et il y a encore des milliers de Suzanne et de Claude aux histoires tragiques et poignantes. Catherine Soullard nous entraîne au siècle dernier à Marseille ou sur la Côte d’Azur comme au Tonkin où une balle arrêtera la vie de Claude en 1947 à Haiphong.
Ce livre est bien plus qu’un hommage, il lui redonne vie tout en finesse.
Je vous propose d’écouter Catherine Soullard qui signe aussi un autre hommage à Suzanne dont une partie de la vie s’est également arrêtée en 1947.