Des pentes de la Croix Rousse de Lyon à la tête du centre chorégraphique National de La Rochelle, il y n’y a qu’un rêve de gosse, celui de s’envoler. Kader Attou, danseur-chorégraphe, a donc mis un coup d’ailes dans le rétro pour créer The Roots, un spectacle qui nous plonge dans ses racines du hip-hop, 20 ans en arrière. Des racines qu'ils gardent bien ancrées dans la réalité avec la volonté pour d’être un citoyen, d’être engagé en tant qu'artiste dans ce monde qui l'interpelle, le fait rire, pleurer, ou le révolte. Un engagement par la création chorégraphique. Savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va.
Kader Attou vient du hip-hop c’est certain. Les cercles de danseur, l’émission culte de Sidney et sa leçon de danse dans les années 80’s , « A chiper, à choper », la signification du mot hip-hop. Et puis il y a eu d’autres découvertes, celle de la danse contemporaine, classique, celle du hip-hop qui canalise la violence du Bronx, celle d’un mouvement culturel qui se nourrie de la richesse de la rue, mais aussi celle de la poésie qui vous explose animalement au visage dans The Roots.
Kader Attou vient du hip-hop c’est certain. Les cercles de danseur, l’émission culte de Sidney et sa leçon de danse dans les années 80’s , « A chiper, à choper », la signification du mot hip-hop. Et puis il y a eu d’autres découvertes, celle de la danse contemporaine, classique, celle du hip-hop qui canalise la violence du Bronx, celle d’un mouvement culturel qui se nourrie de la richesse de la rue, mais aussi celle de la poésie qui vous explose animalement au visage dans The Roots.
11 hommes, 11 monstres de féminité
11 virtuoses, 11 hommes dont lui, lors de la représentation au théâtre Durance vendredi dernier, danseur absent oblige. « Moi ce n’est rien par rapport aux monstres qu’il y a sur scène »nous dit-il en coulisses. Modestie oblige. Ses « monstres » de danseurs étourdissants de sensualité, époustouflants d’énergie, des monstres dont il a su libérer ou plutôt faire assumer la féminité. Un choix artistique voulu et intelligent dans cet univers que l’on imagine volontiers macho. Le choix aussi de sortir des clichés. Des danseurs en costumes tout au long du spectacle, on est loin du look break-danse et des couleurs flashies des 80's.
Le créateur a choisi une mise en scène d’une beauté épurée, un 45-tours qui crépite en flash-back, une complicité certaine entre ses danseurs qui se donnent corps et âme, sans tabous, sans retenue. En solo ou en groupe, sur une table, un fauteuil bancal. Equilibre, déséquilibre, défier la gravité, tordre son corps, toute la symbolique du hip-hop. Le public est bouche-bée, subjugué. Au moment du salut final le chorégraphe les présente un à un : Babacar, Bruce, Virgile, Erwan, Mabrouk, Adrien, Kevin, Artem, Mehdi, Nabil, Maxime .
« La France vous salue », conclut-il en ce jour de deuil national. La France bigarrée, la France mélangée, la France de la rue sur scène, La France de la fraternité. The Roots ou les racines de l’arbre du vivre ensemble de Kader Attou. Merci !
Camille Garcia
A ne pas manquer demain vendredi 4 décembre à 19h
Au Théâtre Durance
Le Bruit des os qui craquent
Par la Cie Tourneboulés, vous sortirez sans doute de ce spectacle tourneboulés. Loin du pathos et de la complaisance, Le bruit des os qui craquent s’attache à ceux qui font la guerre alors qu’ils ont l’âge d’y jouer.
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The roots.mp3 (8.05 Mo)