On peut s’étonner qu’une radio citoyenne comme la nôtre donne la parole dans un instant à des militants de l’abstention. Mais si nous ne sommes pas d’accord avec les arguments des organisateurs de ces bureaux d’abstention, nous suivons le précepte de Voltaire et les laissons s’exprimer. Car enfin, si voter est un devoir, les raisons de ne pas le faire sont nombreuses et posent question.
Ecartons d’abord les flemmards qui n’ont pas un quart d’heure pour satisfaire au devoir civique, c’est le confort pour eux de ne pas participer. Soit. Regardons plutôt les déçus et ils sont nombreux avec de multiples et diverses raisons. Illisibilité des programmes électoraux, déconnection des politiques face au réel, multiplication des affaires très souvent financières touchant à la morale. Le fossé se creuse entre le français moyen qui boucle tant bien que mal ses fins de mois (quand il y arrive) et ceux qui décident de sa vie dans des salons feutrés où règnent l’entregent, l’autosatisfaction et parfois la corruption. Enfin, le manque de conscience politique, d’éducation politique, notamment chez les jeunes – pas tous attention – cela pose problème. Voilà quelques éléments de réflexion pour nos dirigeants actuels et futurs. Il faudra bien qu’ils passent tous par un examen de conscience pour ramener les citoyens vers les urnes.
N’écartons pas non plus le terrorisme qui cette semaine s’est rappelé brutalement à nous à Marseille d’abord puis dramatiquement à Paris hier soir. Police, renseignement, justice, état d’urgence tous ces mots reflètent des réalités et souvent des combats, des sacrifices, on l’a vu hier. Difficile de rester unis lorsque des politiques surfent sur des situations dont en plus ils sont parfois responsables. La France doit aussi s’attaquer à la cause profonde du djihadisme, en rétablissant et défendant au plus vite les valeurs laïques respectueuses de toute croyance et religion dans la sphère privée.
Et puis évidemment, il y a le rôle des médias. Une élection est un moment fort de débat et de confrontation d’idées mais aujourd’hui cette période devient un spectacle où les communicants et l’audimat sont à la fête. La couleur d’un costume ou la finesse d’un discours prenant le pas sur l’idée. La petite phrase, l’image, mieux le scoop, voire une nouvelle venue la fake new avant le programme. C’est la course dans les rédactions mais aussi sur les réseaux sociaux qui déversent sans distinction vraies informations comme rumeurs perverses mais marquent les esprits. Les raisons de l’abstention comme celles d’un divorce entre la presse, les groupes qui la possèdent et les citoyens sont une réalité. Il faut regarder celles-ci en face et œuvrer dans l’intérêt général. C’est ce que nous faisons sur Fréquence Mistral, radio associative et citoyenne. En vous encourageant à remplir votre devoir civique dimanche et pour les autres scrutins, nous osons regarder la réalité et les causes de l’abstention. Nous osons aussi en parler et espérons peut-être un peu naïvement que les candidats finissent un jour par remplacer le « Votez pour moi » par un simple « Votez ». Il y a le choix dimanche entre 11 propositions et 11 profils ; c’est la marque d’une démocratie n’en déplaise à certains. Vous êtes libre également de ne pas vous prononcer, on peut le regretter mais c’est aussi le jeu démocratique.
Ecartons d’abord les flemmards qui n’ont pas un quart d’heure pour satisfaire au devoir civique, c’est le confort pour eux de ne pas participer. Soit. Regardons plutôt les déçus et ils sont nombreux avec de multiples et diverses raisons. Illisibilité des programmes électoraux, déconnection des politiques face au réel, multiplication des affaires très souvent financières touchant à la morale. Le fossé se creuse entre le français moyen qui boucle tant bien que mal ses fins de mois (quand il y arrive) et ceux qui décident de sa vie dans des salons feutrés où règnent l’entregent, l’autosatisfaction et parfois la corruption. Enfin, le manque de conscience politique, d’éducation politique, notamment chez les jeunes – pas tous attention – cela pose problème. Voilà quelques éléments de réflexion pour nos dirigeants actuels et futurs. Il faudra bien qu’ils passent tous par un examen de conscience pour ramener les citoyens vers les urnes.
N’écartons pas non plus le terrorisme qui cette semaine s’est rappelé brutalement à nous à Marseille d’abord puis dramatiquement à Paris hier soir. Police, renseignement, justice, état d’urgence tous ces mots reflètent des réalités et souvent des combats, des sacrifices, on l’a vu hier. Difficile de rester unis lorsque des politiques surfent sur des situations dont en plus ils sont parfois responsables. La France doit aussi s’attaquer à la cause profonde du djihadisme, en rétablissant et défendant au plus vite les valeurs laïques respectueuses de toute croyance et religion dans la sphère privée.
Et puis évidemment, il y a le rôle des médias. Une élection est un moment fort de débat et de confrontation d’idées mais aujourd’hui cette période devient un spectacle où les communicants et l’audimat sont à la fête. La couleur d’un costume ou la finesse d’un discours prenant le pas sur l’idée. La petite phrase, l’image, mieux le scoop, voire une nouvelle venue la fake new avant le programme. C’est la course dans les rédactions mais aussi sur les réseaux sociaux qui déversent sans distinction vraies informations comme rumeurs perverses mais marquent les esprits. Les raisons de l’abstention comme celles d’un divorce entre la presse, les groupes qui la possèdent et les citoyens sont une réalité. Il faut regarder celles-ci en face et œuvrer dans l’intérêt général. C’est ce que nous faisons sur Fréquence Mistral, radio associative et citoyenne. En vous encourageant à remplir votre devoir civique dimanche et pour les autres scrutins, nous osons regarder la réalité et les causes de l’abstention. Nous osons aussi en parler et espérons peut-être un peu naïvement que les candidats finissent un jour par remplacer le « Votez pour moi » par un simple « Votez ». Il y a le choix dimanche entre 11 propositions et 11 profils ; c’est la marque d’une démocratie n’en déplaise à certains. Vous êtes libre également de ne pas vous prononcer, on peut le regretter mais c’est aussi le jeu démocratique.
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Journal du 21-04-2017 - Billet d'humeur de la rédaction.mp3 (2.76 Mo)