Vous l’avez peut-être remarquée dans les pièces de Yoann Bourgeois, accompagnant de sa harpe les circonvolutions des acrobates. La voilà aujourd’hui au premier plan, dans un concert où son talent s’exerce à part entière. Sur le plateau, elle trône derrière son instrument et règne en maîtresse sur une grosse caisse, un clavier, une ribambelle de pédales et une pléiade d’objets étranges ou familiers. C’est que Laure Brisa orchestre son univers avec tout ce qui l’entoure. Sur scène et dans la vie. Sa double culture, musicale et théâtrale, ses racines, françaises, espagnoles et américaines, nourrissent une musique volontairement éclectique, qui marie magie de la harpe et prouesses de l’électronique, passant allégrement d’une ritournelle traditionnelle à une pop réinventée. Comme un peintre puise dans sa large palette, Laure Brisa compose des paysages intimistes, qu’elle rehausse de sa voix - tantôt lyrique, tantôt chuchotée - et de sons savamment retravaillés. À ses côtés, on traverse des plages romantiques et des océans tourmentés, on tutoie les poètes - Hölderlin, Poe et Yeats. En résidence actuellement dans les murs du Théâtre La Passerelle, elle nous livre au micro de Vince sa relation intimiste avec la musique...Crédits photo : Renaud Monfourny (Les Inrockuptibles)
Entretien avec Laure Brisa.mp3 (44.7 Mo)