Cette rencontre avec Antoinette Chahine et les lycéens a été organisée par Pauline, elle-même lycéenne faisant partie du groupe de "l'antenne jeune d'Amnesty" ouverte depuis quelques années au sein du lycée.
Antoinette Chahine était accompagnée de Régis Coulange Responsable formation Amnesty international.
Rappelons que Antoinette Chahine injustement emprisonnée et condamnée à mort, a pu être libérée grâce au soutien d'Amnesty international, grâce à des milliers de lettres envoyées du monde entier pour la soutenir, après 4 ans et demi de détention dans une prison au Liban, où elle a subi des tortures physiques et psychologiques.
Je vous propose d'écouter tout d'abord le Proviseur Jean-Raphaël Nicaise, puis les témoignages de quelques lycéennes, lycéens, bouleversées, bouleversés mais surtout avec l'envie solide et forte d'être actifs, et de militer eux-aussi pour les Droits Humains, et contre les injustices.
Avant d'écouter ce reportage, les applaudissements chaleureux pour cette femme forte, symbole de combat contre les injustices, contre la peine de mort, et la torture, mais aussi, une femme qui ne ressent pas de "haine" contre ses bourreaux, une femme qui continue de se battre pour que subsiste l'espoir, et que l'amour triomphe dans ce monde tellement tourmenté, Antoinette Chahine, (son nom sera donné au patio du lycée, un lieu d'exposition).
Reportage Odile Frison.
Le site d'Amnesty international ICI :
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Antoinette Chahine était accompagnée de Régis Coulange Responsable formation Amnesty international.
Rappelons que Antoinette Chahine injustement emprisonnée et condamnée à mort, a pu être libérée grâce au soutien d'Amnesty international, grâce à des milliers de lettres envoyées du monde entier pour la soutenir, après 4 ans et demi de détention dans une prison au Liban, où elle a subi des tortures physiques et psychologiques.
Je vous propose d'écouter tout d'abord le Proviseur Jean-Raphaël Nicaise, puis les témoignages de quelques lycéennes, lycéens, bouleversées, bouleversés mais surtout avec l'envie solide et forte d'être actifs, et de militer eux-aussi pour les Droits Humains, et contre les injustices.
Avant d'écouter ce reportage, les applaudissements chaleureux pour cette femme forte, symbole de combat contre les injustices, contre la peine de mort, et la torture, mais aussi, une femme qui ne ressent pas de "haine" contre ses bourreaux, une femme qui continue de se battre pour que subsiste l'espoir, et que l'amour triomphe dans ce monde tellement tourmenté, Antoinette Chahine, (son nom sera donné au patio du lycée, un lieu d'exposition).
Reportage Odile Frison.
Le site d'Amnesty international ICI :
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Reportage sur l'intervention de Antoinette Chahine au Lycée PGDG.mp3 (13.47 Mo)
Crime d’innocence, par Antoinette Chahine, Editions Dar An-Nahar, 2007, 136 p., 13€.
« Je livre ce témoignage comme une goutte d’eau à la mer. Puisse-t-il donner courage à ceux qui n’espèrent plus. Puisse-t-il servir à changer les mentalités dénaturées dans ce pays que la guerre broie encore en sourdine, où l’on frappe pour un oui, pour un non, où l’on torture encore en secret, où l’intolérance n’a pas encore fini de faire ses ravages. Puisse-t-il permettre à mes enfants Joya et Rawad de vivre des jours meilleurs. Les souffrances de leur mère en seraient merveilleusement justifiées ».
1994. Antoinette Chahine a 22 ans. Elle est étudiante en droit à l’Université de Beyrouth. Elle est la benjamine d’une famille chrétienne qui comprend huit enfants. Ils vivent à Kfarhabida, un petit village au nord de Beyrouth. Son frère Michel, de vingt et un ans son aîné, a été tué quelques années plus tôt. Il était gendarme. Depuis, bien sûr, ses frères Antoine et Jean militent au sein de leur communauté, dans un pays où la guerre n’a de cesse. Les accords de Taëf ont impliqué la dissolution des milices. Jean est donc devenu hors-la-loi. Il s’est exilé en Australie. Le 21 mars, jour du printemps et de la fête des mères, une Mercédès noire vient chercher Antoinette. Pour un « petit interrogatoire ». C’est le début d’une incroyable descente aux enfers. Intimidations, humiliations, tortures, procès iniques, faux témoignages, peine de mort … « Peu m’importait la liberté désormais, et peu m’importait même de vivre. Tout ce que je voulais, c’était que tout soit mis en œuvre pour prouver mon innocence. Et que la lumière soit faite sur les manœuvres de ce simulacre de justice. Même si je mourrais, je n’avais qu’un souhait : que quelqu’un prouve mon innocence ».
Antoinette Chahine n’est pas morte. Il y a eu Amnesty. Il y a eu des avocats. Il y a eu la rétractation d’un faux témoin.
Depuis, elle témoigne. Elle milite. Sans fin ni cesse. En écrivant ce livre, notamment, qui sonne comme un cri d’innocence, mais aussi de volonté, de force, de persévérance. Pour faire reculer la guerre, la souffrance, l’injustice, la mort.
Pourtant, depuis, la paix et la générosité n’ont guère progressé, spécialement au Moyen-Orient. Mais c’est grâce à des hommes et femmes comme Antoinette que la partie n’est pas perdue. « J’aurais aimé ne vous raconter que des histoires roses et ne vous léguer que des souvenirs heureux. Hélas, vous trouverez dans ces pages l’injustice, la cruauté et la misère des cellules étroites que j’ai eues à connaître. Mais peut-être vous réjouirez-vous de mon innocence, de ma liberté, du climat de fraternité humaine qui a prévalu autour de moi et contribué à me sauver ».
Luttons.
Patrick Henry (avocat)
« Je livre ce témoignage comme une goutte d’eau à la mer. Puisse-t-il donner courage à ceux qui n’espèrent plus. Puisse-t-il servir à changer les mentalités dénaturées dans ce pays que la guerre broie encore en sourdine, où l’on frappe pour un oui, pour un non, où l’on torture encore en secret, où l’intolérance n’a pas encore fini de faire ses ravages. Puisse-t-il permettre à mes enfants Joya et Rawad de vivre des jours meilleurs. Les souffrances de leur mère en seraient merveilleusement justifiées ».
1994. Antoinette Chahine a 22 ans. Elle est étudiante en droit à l’Université de Beyrouth. Elle est la benjamine d’une famille chrétienne qui comprend huit enfants. Ils vivent à Kfarhabida, un petit village au nord de Beyrouth. Son frère Michel, de vingt et un ans son aîné, a été tué quelques années plus tôt. Il était gendarme. Depuis, bien sûr, ses frères Antoine et Jean militent au sein de leur communauté, dans un pays où la guerre n’a de cesse. Les accords de Taëf ont impliqué la dissolution des milices. Jean est donc devenu hors-la-loi. Il s’est exilé en Australie. Le 21 mars, jour du printemps et de la fête des mères, une Mercédès noire vient chercher Antoinette. Pour un « petit interrogatoire ». C’est le début d’une incroyable descente aux enfers. Intimidations, humiliations, tortures, procès iniques, faux témoignages, peine de mort … « Peu m’importait la liberté désormais, et peu m’importait même de vivre. Tout ce que je voulais, c’était que tout soit mis en œuvre pour prouver mon innocence. Et que la lumière soit faite sur les manœuvres de ce simulacre de justice. Même si je mourrais, je n’avais qu’un souhait : que quelqu’un prouve mon innocence ».
Antoinette Chahine n’est pas morte. Il y a eu Amnesty. Il y a eu des avocats. Il y a eu la rétractation d’un faux témoin.
Depuis, elle témoigne. Elle milite. Sans fin ni cesse. En écrivant ce livre, notamment, qui sonne comme un cri d’innocence, mais aussi de volonté, de force, de persévérance. Pour faire reculer la guerre, la souffrance, l’injustice, la mort.
Pourtant, depuis, la paix et la générosité n’ont guère progressé, spécialement au Moyen-Orient. Mais c’est grâce à des hommes et femmes comme Antoinette que la partie n’est pas perdue. « J’aurais aimé ne vous raconter que des histoires roses et ne vous léguer que des souvenirs heureux. Hélas, vous trouverez dans ces pages l’injustice, la cruauté et la misère des cellules étroites que j’ai eues à connaître. Mais peut-être vous réjouirez-vous de mon innocence, de ma liberté, du climat de fraternité humaine qui a prévalu autour de moi et contribué à me sauver ».
Luttons.
Patrick Henry (avocat)